Une étude longitudinale menée pendant 15 ans a découvert une corrélation entre les premiers signes de puberté précoce chez les filles aînées et le fait que leurs mères aient connu des niveaux élevés de stress en période prénatale. Ce même résultat n’était pas présent chez les garçons ou les filles qui n'étaient pas les premières-nées. Les symptômes observés étaient la croissance des poils, l'apparition de boutons et des aspects d’une maturation cognitive, sans toutefois inclure le développement des seins ou le début des menstruations. Bien sûr, d’autres études seront nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes sous-jacents mais cette découverte souligne l’importance de la recherche dans le domaine de la programmation fœtale, entre autre sur l’effet que le stress et d'autres facteurs affectant les femmes enceintes peuvent avoir sur les fœtus et les enfants longtemps après la naissance.

*Molly M. Fox, Jennifer Hahn-Holbrook, Curt A. Sandman, Jessica A. Marino, Laura M. Glynn, Elysia Poggi Davis. Mothers’ prenatal distress accelerates adrenal pubertal development in daughters. Psychoneuroendocrinology, 2024; 160: 106671 DOI: 10.1016/j.psyneuen.2023.106671